Critiques de lecteurs au sujet de « Bucoliques »
Septembre 2014
Ces Bucoliques de Catherine Messy, dont le titre rappelle immanquablement ceux de Virgile, sont doux. Ne pas en attendre le tonnerre de la poésie hugolienne, ni le mal baudelairien !
C’est une suite de petites pièces qui s’organisent autour de quelques reproductions de peintures de l’auteure, toutes dédiées à la Nature, cette pourvoyeuse d’inspiration poétique.
L’homme n’y fait que des apparitions en filigrane. Ou peut-être ai-je mal compris, et toutes ces évocations naturelles traduiraient en réalité des états d’âme bien humains !
Légers, ces poèmes n’en sont pas moins, çà et là, mâtinés de mélancolie, tel « Fin de vie » qui raconte la mort d’un arbre.
Et pour les plus paresseux ou rétifs à la poésie, ce recueil se lit en un éclair ; il est changeant comme le temps et plein d’images !
Une pause agréable…
Octobre 2014
Je ne lis plus de poésie depuis longtemps et je suis une fille des villes, qu’est-ce que je suis allée chercher dans BUCOLIQUES ?
Un peu de repos.
Et j’ai bien fait.Le premier poème s’appelle Impressions solaires -un poème tout simple. De cinq notes en cinq notes (comptez sur vos doigts), on s’en va rejoindre le souvenir des plus jolies mélodies de Verlaine -Le ciel est par-dessus les toits/ Si bleu, si calme…vous vous souvenez? Mais que c’est bon, la poésie qui ne roule pas des mécaniques!
Ensuite vient une succession de tableaux -d’aquarelles, plutôt. On se retrouve dans un décor immobile, comme statufié (Grisaille), puis dans un petit jardin tranquille comme un refuge (Nocturne) et à une autre page il nous prendra tout à coup l’envie de courir droit devant nous-vous savez, ce genre d’envie qui vous fait aspirer l’air à pleins poumons et regarder au loin avec un air inspiré (Désir d’émotion). Ces poèmes vous renvoient à ce plaisir-là.
Mais à partir d’un certain moment, dans ce recueil, les tableaux s’animent et vous racontent une histoire.
L’histoire du Printemps qui arrive : vous sentez une présence, l’arbre devant vous a ses premiers bourgeons, enfin le Printemps vient et se déchaîne. Je connais cette histoire, qui se raconte aussi dans les villes, quand les garçons de café sortent les premières chaises et que les jardins municipaux se remplissent un peu plus tard, après la sortie des écoles. Quand on traîne sur les trottoirs et que les femmes se mettent en jupe.
Il y aura aussi des scènes violentes : une inondation, un Nijinski sortant des flots pour vous faire la danse de la Déferlante.
Il y aura enfin des nuages qui répondront à l’appel de l’Étranger de Baudelaire : « J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages! » Mais si, ça vous rappelle quelque chose. Et j’allais oublier : il y aura quelque part cet « hiver de traîne », une saison en robe de mariée, qui descendra des marches enneigées.
Mais surtout, je ne sais pas quel effet tout cela vous fera mais quant à moi j’ai dans l’oreille, comme un bel acouphène que j’aimerais bien garder, quelques très beaux vers -et c’est bien ça la vraie poésie, ces quelques notes qui vous restent parce qu’elles semblent n’avoir été faites que pour vous:
Paysage domino
Sur un air de tango
Douceur de l’air
Retour au jardin
Vous ne lisez jamais de poésie? ça n’a aucune importance, lisez ça : BUCOLIQUES, de Catherine Messy
Janvier 2015
Généralement, je ne lis pas de poésie, car je n’ai aucune âme artistique mais cela ne veut pas dire que je n’apprécie pas les textes, c’est juste qu’ils ne me touchent pas à leur juste valeur.
Dans ce recueil, les textes sont doux, mélancoliques, axés autour de la nature, les quatre saisons… Ils se marient très bien avec les illustrations que nous trouvons de temps en temps dans l’œuvre.
C’est un recueil de poèmes qui se lit vite, une pause agréable entre deux lectures.
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