La cabane
Elle marchait depuis longtemps. Le ciel du matin l’avait incitée à partir, sac au dos, pour déambuler au milieu des arbres devant lesquels elle s’était arrêtée à une quarantaine de km de chez elle. Bien chaussée, elle était partie nez au vent. Elle avait traversé des champs, gravi des sentiers, ramassé bon nombre de pierres, morceaux de bois sec, fleurs aux couleurs chatoyantes. Le sac commençait à peser. Le ciel à changer d’aspect. Les nuages sombres semblaient arriver en courant. Elle sentit les premières gouttes sur son visage. Il lui fallait trouver un abri, en espérant que l’ondée serait brève pour lui permettre de rebrousser chemin avant la nuit.
C’est alors qu’elle aperçut une bâtisse au toit de chaume. Sorte de cabane de berger. Elle courut jusqu’à la petite porte en bois, qui s’ouvrit en grinçant tandis qu’elle pénétrait dans son refuge. Elle eut à peine le temps d’émettre un cri. La toiture de la maison et sa façade dissimulaient l’effondrement intérieur de l’habitation. Elle n’était plus qu’une immense cavité entourée d’éboulis. La jeune femme venait d’y faire une chute mortelle. Juste au moment où le soleil faisait de nouveau son apparition.
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