Naissance de mon premier roman

9 Sep 2018 | Actualité et projets

Il me faut aborder la rédaction de mon premier roman. Son action se situe en Angleterre. Je vous invite du reste à découvrir les diverses rubriques rédigées au sujet de ce qui m’unit à la Grande-Bretagne, ainsi que les réflexions sur le contenu du roman, en vous rendant sur les autres articles de mon blog.

Après trois recueils de poèmes, j’ai eu envie de retourner sur les traces du pays qui a façonné ma vie. L’amitié qui unit Bertrand le Français à Benny l’Anglais, c’est un peu celle qui, bien que de façon différente et moins dramatique, me reliait à mon amie anglaise maintenant décédée, Sylvia. C’est elle qui a veillé sur moi lorsque je me suis retrouvée dans une école anglaise de la banlieue de Liverpool, en qualité d’assistante de français. Elle avait une dizaine d’années de plus que moi. Elle est restée mon amie jusqu’à son décès. Je suis retournée sur les traces de mes 20 ans en rédigeant Un autre ami.

Il n’y a dans mon livre que quelques lignes d’un poème anglais sur la mort, What is dying?. Le texte est souvent attribué à Blake. Il m’a semblé approprié pour mon roman.

I am standing on the seashore.
A ship sails to the morning breeze and starts for the ocean.
She is an object and I stand watching her
Till at last she fades from the horizon,
And someone at my side says, “She is gone!” Gone where?
Gone from my sight, that is all;
She is just as large in the masts, hull and spars as she was when I saw her,
And just as able to bear her load of living freight to its destination.
The diminished size and total loss of sight is in me, not in her;
And just at the moment when someone at my side says, « She is gone »,
There are others who are watching her coming,
And other voices take up a glad shout,
« There she comes » – and that is dying.

Traduction :

Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l’océan.
Il est un objet et je le regarde
Jusqu’à ce qu’il disparaisse enfin à l’horizon.
Quelqu’un, à côté de moi, dit « Il est parti ! » Parti vers où ?
De mon regard, c’est tout.
Son mât est toujours aussi haut que lorsque je l’ai vu,
Sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
Sa diminution puis disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui.
Et juste en ce moment, d’autres le voient pointer à l’horizon et venir vers eux,
Et d’autres voix s’exclament avec joie
« Le voilà » – C’est cela, la Mort. »

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